L’amiante est un minéral naturel, connu depuis plus de 2000 ans, qui présente des propriétés exceptionnelles : sa résistance au feu et sa résistance thermique, chimique et mécanique lui confèrent pendant des siècles le statut de « produit miracle ».
Son usage se répand avec la révolution industrielle, et devient intensif avec les reconstructions d’après la seconde guerre mondiale. A l’apogée de son utilisation, entre 1973 et 1975, la France en importait environ 150.000 tonnes par an.
Mais derrière ce miracle industriel se cache une catastrophe sanitaire. La dangerosité de ce produit est connue depuis longtemps puisque, déjà au 1er siècle de notre ère, Pline l’ancien avait déjà décelé une surmortalité chez les esclaves romains qui tissaient des vêtements en amiante.
Le danger était déjà connu vers 1890 mais il a fallu près d’un siècle pour que son utilisation soit interdite en France et dans de nombreux pays. En France, on estime que l’amiante est la cause de 3 à 4.000 maladies reconnues comme étant liées au travail, en faisant la deuxième cause de maladies professionnelles.
Totalement interdit à la vente depuis 1997, l’amiante est encore très présent dans le quotidien des Français, tant on en retrouve partout dans les bâtiments. Selon l’INRS, l’amiante est responsable chaque année de 3 à 4000 maladies reconnues comme étant liées au travail, ce qui en fait la deuxième cause de maladie professionnelle.
La problématique de la présence d’amiante dans les bâtiments a conduit les pouvoirs publics à mettre en place des mesures afin d’informer les populations et protéger les travailleurs face aux risques liés à ce minéral : repérages avant vente, avant travaux et démolition, mesures d’empoussièrement, filières de désamiantage, formations du personnel (sous-section 3 et 4).
Ces mesures se traduisent par la réalisation d’un repérage amiante effectué par un professionnel formé et certifié, que ce soit lors de la vente ou la mise en location d’un logement, lors de la réalisation de travaux, ou en cas de démolition d’un bâtiment.
Les différents types d’amiante
Il existe deux grandes familles d’amiante.
- Les serpentines, constituées de fibres incurvées, de couleurs variées, allant du blanc vers le gris jusqu’au bleu, jaune au vert et du marron au noir.
- Les amphiboles, qui se présentent sous forme de tige ou de bâtonnets. Généralement de couleur sombre, mais pouvant varier du noir au blanc, elles sont très répandues dans la nature. Elles constituent les variétés d’amiante les plus dangereuses.
La distinction parmi les différentes variétés d’amiante est souvent faite en fonction de leur couleur. Les principales variétés sont :
Variétés d’amiante | Description | Illustration |
La chrysotile | Egalement appelée amiante blanche, il s’agit de la seule variété de la famille des serpentines. Elle est la variété d’amiante la plus utilisée puisqu’elle représentait jusqu’à 98% du marché mondial | |
L’amosite | Egalement appelée amiante brun, elle fait partie de la famille des amphiboles | |
La crocidolite | Egalement appelée amiante bleue, il s’agit de la forme la plus dangereuse de l’amiante car très friable et de grande concentration. Elle a été essentiellement utilisée dans les flocages | |
La trémolite | Souvent nacrée, elle est de couleur allant du blanc au vert, en fonction de sa teneur en fer | |
L’anthophylite | De couleur blanche, vert-gris ou vert a un reflet soyeux, elle comporte une trace grisâtre | |
L’actinolite | Le plus souvent de couleur vert bouteille, elle se présente sous forme de cristaux très allongés pouvant atteindre 15 cm, d’agrégats fibro-radiés ou en masses |